10 mai 2017
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Philippe Amen, « Une folle liberté que je dois maîtriser pour me dire : endochronies du journal intime », Polysèmes, ID : 10.4000/polysemes.2011
Le journal intime, pratique textuelle auto-destinée, installée dans le champ social du XIXe siècle, pourrait donner lieu à l’expérimentation d’une écriture totalement libérée. Or, quand on examine le rapport à la temporalité des diaristes, on s’aperçoit que l’enjeu de ces textes est de fixer une ritualisation et une normativité. Cette étude veut montrer comment, par la datation, les calculs obsessionnels et la recherche d’un sens, s’élabore un temps auto-suffisant. Nous voulons nommer « endochronie » cet usage créatif du temps à l’intérieur d’un texte sans référence et sans postérité. L’œuvre d’Henri-Frédéric Amiel ou, au XXe siècle, le journal d’Hélène Berr sont les textes principaux qui permettent ici de définir la notion d’endochronie.