20 décembre 2018
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0999-4203
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2496-4212
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Maxime Leroy, « Looking for Echo in George Du Maurier’s Trilby: An Intermedial Perspective », Polysèmes, ID : 10.4000/polysemes.4234
L’article porte sur la figure d’Écho dans Trilby de George Du Maurier (1894). Le récit, bien que centré sur la voix de l’héroïne, et saturé de références mythologiques, ne fait pas apparaître le nom de la nymphe. Nous expliquerons ainsi ce paradoxe : l’hypothèse est qu’il s’agit d’une « allusion latente » qui met le lecteur en alerte face aux motifs de la répétition et du dédoublement du corps de la chanteuse. Les analyses portent aussi bien sur le texte du roman que sur certaines des illustrations de l’auteur. Un recueil d’essais de Roland Barthes publié en anglais sous le titre Image Music Text (1977), en particulier “The Grain of the Voice”, fournit le cadre de référence théorique de l’article. La mise en perspective du texte et des images du roman avec diverses œuvres picturales (peintures d’Edgar Degas et de Thomas Eakins, photographie de Julia Margaret Cameron, dessin de J.J. Grandville) permet de saisir la portée mythique, sociale et culturelle du corps et de la voix de l’artiste, ainsi que de la musique comme art supérieur, faisant d’Écho une figure symbolique de la place ambivalente de la femme dans la littérature et la société victorienne.