La tour de Babel revisitée dans That Hideous Strength de C.S. Lewis

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9 juillet 2021

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Dans le troisième volume de la Ransom Trilogy, publié en 1945, C.S. Lewis est inspiré par le motif de la tour de Babel. Le titre même, That Hideous Strength, renvoie à un poème de David Lindsay y faisant référence. Lewis reprend dans cette œuvre, qualifiée par lui de « conte de fées moderne pour adultes », le thème de la soif éperdue de pouvoir. Il choisit un nom, Belbury, dont la première syllabe évoque le lieu de dispersion biblique, et des personnages, qui, pendant toute la première partie du roman, tentent d’instaurer une dictature mondiale en se servant du langage comme d’une arme et en cherchant à s’élever au rang de l’esprit, notamment en se libérant des vicissitudes terrestres. Toutefois, selon un leitmotiv lewisien, le mal commis devient tôt ou tard subi. L’arme se retourne contre ses utilisateurs. L’intervention est surnaturelle, comme dans le texte biblique, mais les visiteurs cosmiques, porteurs de némésis, sont aussi source de bénédiction pour le petit noyau de fidèles réuni à Sainte-Anne. Babel et la Pentecôte se trouvent ainsi chronologiquement réunis dans la dystopie lewisienne.

In the third volume of The Ransom Trilogy, published in 1945, C.S. Lewis is inspired by the motif of the tower of Babel. The title itself, That Hideous Strength, is a quote from poet David Lindsay referring to it. In this work, subtitled “A Modern Fairy-Tale for Grown-Ups”, Lewis tackles the theme of endless lust for power. He chooses a name, Belbury, whose first syllable refers to the biblical place of dispersal, and characters who, in the first part of the novel, endeavour to establish a world dictatorship by using language as a weapon and by trying to rise to the level of spirit, notably by freeing themselves from earthly vicissitudes. However, following a Lewisian leitmotiv, sooner or later, evil committed becomes suffered evil. The weapon turns against its users. The intervention is supernatural, as in the biblical text, but the cosmic visitors who come to bring nemesis are also a source of blessing to the faithful remnant gathered at St. Anne. Thus Babel and Pentecost find themselves chronologically united in the Lewisian dystopia.

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