15 décembre 2021
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Diana Nechit, « Les visages de Hedda Gabler dans la représentation contemporaine », Pratiques, ID : 10.4000/pratiques.11185
Maintes fois, la réception théâtrale s’est interrogée sur le caractère incommode des pièces classiques de théâtre qui doivent supporter le cadre hybride d’un montage moderne et hyper technologique. De toute manière, cet essayage de la malléabilité du matériel textuel qui dépasse le périmètre actuel des nouvelles tendances dramaturgiques, semble être en soi une épreuve d’endurance extrême pour tout metteur-en-scène. Soit qu’il essaie de mettre en cause les coordonnées socio-historiques qui ont privilégié la création même du texte, soit qu’il prenne des risques devant un public pour lequel les tentatives d’esquive du moule classique assez rigide ne représente plus une nouveauté absolue, la mises-en-scène des auteurs classiques est un défi permanent pour la scène contemporaine. Hedda Gabler est l’un des textes fondamentaux de la dramaturgie universelle par lequel Ibsen a amené une contribution décisive au développement du drame moderne, en créant toutefois un personnage féminin parmi les plus complexes, les plus coagulés, les plus profondément théâtraux pour l’époque en question. Dans l’article ci-dessous, à partir d’une étude comparée de quelques représentations récentes de Hedda Gabler dans le paysage théâtral européen (Thomas Ostermeier, Botond Nagy), on s’est proposé d’analyser les prémisses littéraires, visuelles et sémiotiques qui caractérisent le transfert du texte à la représentation théâtrale.