8 avril 2015
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Vincent Lorius, « Éduquer scolairement dans un monde pluraliste : opportunité d’une approche normative du cadre réglementaire », Pratiques, ID : 10.4000/pratiques.2249
L’objectif de cet article est de proposer quelques arguments en faveur de la thèse selon laquelle le pluralisme moral, non seulement n'est pas un obstacle à l’activité des éducateurs scolaires, mais constitue probablement l’une des conditions de son déploiement. Pour étayer cette proposition, nous explorerons l’intérêt de deux points d’appui théoriques pour comprendre l’activité éthique des éducateurs en contexte scolaire. Le premier concept que mobiliserons sera celui d’éthique minimale, dans la version qu’en propose R. Ogien. Il nous servira à définir ce que nous pouvons entendre par pluralisme dans le domaine de l’éducation scolaire. Ensuite, nous envisagerons les conséquences d’un recours à la distinction entre « morale » et « moralité » proposée par B. Williams. De cette opposition, nous retiendrons la possibilité que la délibération-dilemme qui voudrait que les éducateurs fassent des choix entre des obligations dont la valeur serait préexistante aux situations ne soit pas un mode de pensée exclusif, mais qu’il faut sans doute lui associer ce que nous appellerons un pluralisme d’exploration. Dans la dernière partie de notre texte, nous proposerons un exemple où ce pluralisme d’exploration peut être d’une grande utilité pour la prise en compte des textes réglementaires.