26 juillet 2018
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Martine Champagne-Vergez, « Construire un espace de dialogue à l’école maternelle, lors d’une activité de langage à partir d’un texte de fiction : entre restitution et interprétation », Pratiques, ID : 10.4000/pratiques.4280
La lecture de récits de fiction à l’école maternelle est une des activités privilégiées pour assurer l’entrée dans la littératie et elle est enseignée dès la maternelle, à travers les séances de langage oral. Cet apprentissage est important avant le cours préparatoire, où les activités de lecture privilégieront davantage les opérations de décodage en préparant ainsi les élèves aux multiples modalités d’organisation de la langue écrite, et plus spécifiquement des fictions narratives. Cet article s’attache à la réception du récit de fiction et à la façon dont les élèves verbalisent la réception du récit avec leur enseignant. « Comment comprendre et interpréter, afin que les élèves prennent à leur compte le questionnement de l’implicite ? ». À travers l’étude d’une partie du corpus proposé, nous observons les séances recueillies dans six classes de moyenne et de grande section dans des milieux moins favorisés socioéconomiquement. Notre hypothèse principale repose sur la nécessité d’associer la mise en mémoire de la fiction narrée et l’interprétation de ce qui est compris, en particulier en sollicitant ce qu’on sait ou ce que l’on imagine des intentions des personnages. Parler d’un récit pour apprendre à parler sur un récit est complexe, mais possible à condition de prendre en compte le travail langagier comme un réel enjeu de formulation dialoguée. Les dimensions accordées au personnage et à la construction de points de vue sont perçues comme une focalisation essentielle de discours personnels à viser, en vue de faire avancer les propos.