22 février 2019
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Michel Favriaud, « Les problèmes de ponctuation générale soulevés par la poésie contemporaine », Pratiques, ID : 10.4000/pratiques.5101
Cet article vise la double relation entre linguistique et poésie dans le domaine de la ponctuation. Après avoir constaté l’élargissement progressif de la ponctuation au cours des cinq millénaires d’écriture, nous proposons d’examiner les problèmes de linguistique que la poésie contemporaine met sur le devant. Le blanc n’est pas simplement une marque de ponctuation (le signe majeur, selon N. Catach), mais un tiroir distinct du plurisystème ponctuationnel, ayant ses propres unités discursives, syntaxe et sémantique. Il en va de même avec la « ponctuation grise » ou graphique. La ponctuation canonique deviendra alors « ponctuation noire », avec ses signes habituels à valeur tant émotionnelle que métalinguistique. La ponctuation étendue pourrait être analysée comme une scénographie textuelle, éclairant les unités discursives dans leurs mouvements et ajustements pluriels tant de syntaxe que de sémantique. Ainsi la poésie contemporaine nous suggère-t-elle une conception affinée de la ponctuation.