1 janvier 2015
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Michèle Noailly, « Le vide des choses », Cahiers de praxématique, ID : 10.4000/praxematique.2999
Cet article traite de la représentation anaphorique zéro dans le cadre des constructions verbales transitives directes. La notion y est distinguée de celle d'“emploi absolu”, construction d'un verbe transitif avec “vacance” d'objet — qui est fréquente aussi bien dans des situations de discours très spécifiques (Donne !, – Mange !) que dans le cadre de prédications habituelles (Il faut manger pour vivre). L'anaphore zéro, elle, concerne en français une liste limitée de verbes, dont on montre qu'ils sont inaptes à l'emploi absolu. Ce sont des verbes d'opinion (savoir, croire, supposer, etc.), des semi-modaux (pouvoir, vouloir, oser, etc.) ou des verbes de modalité aspectuelle (commencer, continuer, finir, etc.). Le complément anaphorisé par zéro est le plus souvent un verbe à l'infinitif, et, de toute façon, toujours un processus. Par “le vide des choses”, on veut parler de l'inscription dans la grammaire d'une marque vide, qui a un rôle bien défini dans la représentation des “choses”, ou, plus abstraitement, des processus.