1 janvier 2015
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Andrée Borillo, « Le déroulement temporel et sa représentation spatiale en français », Cahiers de praxématique, ID : 10.4000/praxematique.3001
La manière que nous avons d’exprimer la chronologie des faits temporels, suppose un système de représentation qui au lieu d’être tridimensionnel comme celui que nous construisons pour l’espace, n’a qu’une seule dimension (points sur un axe). Ainsi, s’il est dit que nous usons de métaphores spatiales pour parler du temps, il ne peut s’agir que de métaphores faisant appel à des termes spatiaux ne faisant référence ni à des surfaces, ni à des volumes. La métaphore spatiale utilisée pour le temps privilégie un type d’orientation : celle fondée sur le point de vue egocentrique. En effet, le modèle spatial le plus exploité est celui de la “rencontre canonique” : situation en miroir entre ego et les faits temporels à venir localisés par rapport à lui, progression possible de chacun vers l’autre, position de face-à-face et enfin, poursuite du déplacement au-delà de la rencontre. Dans cet article, sont présentés un très grand nombre de structures lexico-syntaxiques qui témoignent de la prédominance de ce modèle, pour le français.