1 janvier 2015
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Xavier Mignot, « Sur « le langage et le réel » : quelques réflexions d’ordre épistémologique. », Cahiers de praxématique, ID : 10.4000/praxematique.3157
La réflexion moderne embrasse les problèmes épistémologiques et philosophiques auxquels le linguiste se trouve confronté dès lors qu’il prête attention aux relations du langage avec le réel. La démarche scientifique ne peut recevoir le réel sur le mode de l’évidence et doit exercer un esprit critique sur les façons dont elle peut l’envisager. L’agnosticisme intégral, comme le scepticisme radical, ne paraissent pas soutenables. Mais l’idéalisme ne l’est pas non plus. Et si le réalisme s’impose à la science, il n’est pas exclusif d’attitudes telles que le spiritualisme ; le matérialisme scientifique reste sans emprise sur les fondements de l’éthique. La connaissance scientifique s’établit sur des représentations (théories, modèles) soumises à des procédures systématiques de contrôle. Mais dans les sciences du langage, l’étude du sens vise un objet réel quoique difficilement saisissable, de l’ordre des phénomènes psychologiques, et qui de plus engage une compréhension de la « compétence encyclopédique »des locuteurs. La sémantique doit, non seulement se choisir réaliste, mais doit faire droit aux exigences de matérialisme scientifique.