1 janvier 2015
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Brigitte Schlieben-Lange, « La théorie des activités communicatives de Habermas et la linguistique », Cahiers de praxématique, ID : 10.4000/praxematique.3416
Au début des années 70, en Allemagne, la pensée de gauche rencontrait paradoxalement une intense curiosité pour la philosophie anglo-saxonne de l’action et du langage. J. Habermas a dominé ce moment et domine encore une recherche qui a traversé l’enlisement de la poussée révolutionnaire. Cet épistémologue, intéressé au premier chef de linguistique, a pour 1’essentiel reconduit la visée de la philosophie des Lumières. Pour cela il a, sur le terrain de la pragmatique, mit l’accent sur les critères de vérité, de convenance et de véracité où se règle 1’acte langagier, et qui renvoient respectivement au monde objectif, aux normes et au monde intérieur. Le problème actuel d’une science sociale, qui se réclame de Habermas, est dans le statut de ces critères : descriptifs ou normatifs ? La solution est à chercher dans un retour du regard du linguiste, de la pragmatique formelle, à l’analyse des sociétés et aux moments d’histoire.