Le dialogue théâtral face au dialogisme implicite dans Luces de bohemia de Ramón del Valle-Inclán

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30 mars 2022

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Vanessa Saint-Martin, « Le dialogue théâtral face au dialogisme implicite dans Luces de bohemia de Ramón del Valle-Inclán », Cahiers de praxématique, ID : 10.4000/praxematique.7046


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Cet article entend s’intéresser au concept de dialogisme et à ses marques au sein du texte théâtral. À rebours de la conception bakhtinienne faisant du dialogue théâtral un tout homogène régi par la voix unique d’un auteur — autrement dit un genre dominé par le monologisme — nous nous proposons d’examiner la prépondérance d’un dialogisme implicite dans une pièce espagnole du premier tiers du XXe siècle intitulée Luces de bohemia et d’en évaluer les effets sur le dispositif énonciatif propre au théâtre. L’article est plus particulièrement consacré au cas de l’ironie dans les échanges intra-scéniques, c’est-à-dire au niveau de la communication entre les personnages. À la faveur de l’esthétique systématiquement déformée de l’esperpento, nouveau genre instauré par l’œuvre étudiée, les contours du personnage éclatent pour laisser entrevoir une multiplicité de voix qui s’actualisent simultanément dans l’énonciation. L’ironie trouble l’univocité du message et affecte l’ensemble des dramatis personae, indépendamment de l’importance du rôle ou de l’idéologie revendiquée. Par ce biais, l’unicité des personnages et la cohésion de l’univers représenté propres aux dramaturgies conventionnelles apparaissent remises en question.

This article aims to analyse the concept of dialogism and its marks within the theatrical text. In contrast to the Bakhtinian conception of dialogue as a homogenous whole governed by a single author's voice - in other words, a genre dominated by monologism - we propose to examine the preponderance of an implicit dialogism in a Spanish play from the first third of the twentieth century entitled Luces de bohemia, and to evaluate its effects on the enunciative device of theatre. We will consider the case of irony in intra-stage exchanges, i.e. at the level of communication between the characters. With the systematically distorted aesthetics of esperpento, a new genre introduced by Luces de bohemia, the contours of the character split and reveal a multiplicity of voices that are simultaneously actualised in the enunciation. The irony disturbs the univocity of the message and affects all dramatis personae, regardless of the importance of the role or the ideology claimed. In this way, the unity of the characters and the cohesion of the represented universe, which are specific to conventional dramaturgies, appear to be called into question.

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