Conflicts between indigenous and scientific concepts of landscape management for wildlife conservation: human-chimpanzee politics of coexistence at Bossou, Guinea

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5 avril 2014

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Gen Yamakoshi et al., « Conflicts between indigenous and scientific concepts of landscape management for wildlife conservation: human-chimpanzee politics of coexistence at Bossou, Guinea », Revue de primatologie, ID : 10.4000/primatologie.1762


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Résumé En Fr

Environmental conservation policies in Africa have their origin in the forced establishment of nature reserves during the colonial era. Even after African countries became independent, top-down operation of these reserves continued primarily due to international calls for nature conservation and to consumerist demand from western countries. For the people of Africa, this continued to be an externally-driven activity with little endogenous motivation and, quite often, real motives for opposition. Even in the context of today’s participatory conservation approaches, there is vocal skepticism about the ability of Africans to act independently and about the existence of local “conservation” philosophies. This paper offers a detailed description of field clearing demonstrations by the villagers of Bossou, Republic of Guinea, which flared up in 2002 following the establishment of a governmental research institute in the village. This place had been portrayed for several decades by natural scientists as a place of peaceful coexistence between people and chimpanzees. The stated goals of the swidden preparation campaign was to secure land for subsistence purposes, but it is thought that the main driving factor was maintaining the right to decide matters like the allocation of tourism income, which the government research institute was attempting to usurp. After the general 2002 uprising, a particular individual and his family continued their resistance consisting of swidden preparation and cultivation in the chimpanzee habitat. This was likely due to a conviction to recover the original vegetative landscape of the village, which had been transformed under the pressure of academic research, to its prior state. The agricultural environment is valued by a chimpanzee “conservation model” based on indigenous experience and knowledge, which is in conflict with models introduced by outsiders (scientists and public administrations).The indigenous conservation model revealed by this case study may better help to prevent epidemics of zoonoses and injury and deaths due to chimpanzee attacks, compared with the outsiders’ conservation approach based on general knowledge drawn from conservation ecology. Future conservation measures should be determined based on dialog between the two models. This article is modified after Yamakoshi (2006a).

La conservation de l’environnement en Afrique trouve ses origines dans les réserves naturelles imposées par les pouvoirs coloniaux. Même après les indépendances, la gestion “par le haut” de ces réserves a été maintenue notamment dans le cadre des politiques internationales de conservation et pour répondre aux attentes consuméristes des pays occidentaux. Dans les sociétés africaines, cette politique imposée a continué à générer très peu de motivation et, bien souvent, de véritables motifs d’opposition. Même dans le cadre des approches participatives actuelles, certains continuent à expriment leur scepticisme quant à la capacité des africains à agir de façon indépendante et quant à l’existence de conceptions locales de la “conservation”.Cet article propose une description détaillée d’une campagne de défrichement par les habitants de Bossou (République de Guinée) au sein d’une aire protégée, en 2002, dont le catalyseur a été l’installation d’un institut de recherche public au sein du village même. Depuis plusieurs décennies, ce village était considéré par les scientifiques comme un lieu de coexistence pacifique entre les habitants et les chimpanzés. L’objectif déclaré de la campagne de défrichement était de sécuriser des terres pour la production de la subsistance, mais il semble que la principale motivation des acteurs ait été de garder leur pouvoir de décision, face à l’institut public, sur des questions telles que la répartition des revenus générés par le tourisme local. Après le soulèvement général de 2002, un individu et sa famille ont poursuivi le défrichement et les cultures au sein de l’habitat des chimpanzés. Ceci exprime vraisemblablement un désir de retrouver l’environnement végétal tel qu’il était avant le début des recherches scientifiques. L’environnement agricole est localement valorisé pour la coexistence avec les chimpanzés, ce qui entre en conflit avec les modèles de gestion exogènes (scientifiques, administrations publiques).Le modèle de “conservation” local révélé par cette étude de cas peut aider à prévenir les préjudices et les décès dus aux zoonoses et aux agressions commises par les chimpanzés, par comparaison avec le modèle exogène fondé sur les préceptes de l’écologie de la conservation. Dans le futur, les mesures de conservation devraient être déterminées d’après un dialogue entre les deux approches. Cet article est modifié d’après Yamakoshi (2006a).

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