Dimorphisme sexuel dans la force de morsure et de préhension chez le microcèbe mignon et héritabilité des caractères

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31 mars 2015

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Pauline Thomas et al., « Dimorphisme sexuel dans la force de morsure et de préhension chez le microcèbe mignon et héritabilité des caractères », Revue de primatologie, ID : 10.4000/primatologie.1979


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Le dimorphisme sexuel est présent dans de nombreux taxa dans le règne animal, notamment chez les mammifères où il est très bien étudié. Ce phénomène a d’abord été perçu comme le résultat direct de la sélection sexuelle et par la suite, d’autres théories ont mis en avant la compétition pour l’accès à la nourriture ou encore la différenciation de niche écologique. Chez la plupart des primates, le dimorphisme sexuel est poussé et bien visible, souvent en relation avec un système social mettant en jeu la polygynie. En revanche, parmi eux, les prosimiens ont un degré de dimorphisme exceptionnellement bas. Parmi eux, les femelles microcèbes femelles sont même plus grandes que les mâles, notamment au niveau du poids ou de la taille, différences occasionnant souvent des performances diverses. On sait notamment que la morphologie a un fort impact sur la force de morsure et les capacités de préhension, mais l'ontogénie et la physiologie musculaire peuvent aussi jouer un rôle. La force de morsure et de préhension ont un rôle écologique démontré chez certaines espèces. Chez le microcèbe pourtant, il a été montré que la force de morsure, reliée à la capacité à se battre chez le mâle, n’était pas un caractère préféré par les femelles dans le cadre de la sélection sexuelle. Le microcèbe est un petit lémurien nocturne originaire de Madagascar ayant un système social de reproduction en promiscuité. Il se reproduit tous les ans et peut vivre jusqu’à 13 ans en captivité. C’est un animal généraliste qui se nourrit d’arthropodes, de gommes et de sécrétions d'insectes. Afin d’étudier les conséquences du dimorphisme morphologique chez les prosimiens, nous avons étudié une colonie de microcèbes captifs en mesurant les dimensions de la tête et des membres et en les pesant. Les performances des animaux ont été évaluées grâce à des outils dotés de piézomètres, nous donnant accès aux forces de morsure et de préhension des membres supérieurs. Les résultats de cette étude nous ont confirmé un dimorphisme sexuel dans la morphologie et une différence légère dans la performance. Ceci nous a aidés à mettre en perspective les théories de différenciation de niche écologique, déjà inférées dans des études précédentes. De plus, nous nous sommes attachés à estimer l’héritabilité de ces caractères entre les mères et les enfants, et entre les frères et sœurs, à l’aide de régressions parent-enfant et de corrélations entre frères et sœurs. Ces estimations nous ont permis de trouver des valeurs positives mais non significatives pour les forces de morsures et pour les forces de préhension. Ces résultats nous ont permis de constituer des données préliminaires à une étude plus approfondie sur l’héritabilité des caractères chez le microcèbe

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