Amélioration des conditions de vie de lémuriens issus du commerce illégal et ayant subi différents traumatismes à Madagascar

Fiche du document

Date

20 janvier 2016

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2077-3757

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Emeline Lempereur et al., « Amélioration des conditions de vie de lémuriens issus du commerce illégal et ayant subi différents traumatismes à Madagascar », Revue de primatologie, ID : 10.4000/primatologie.2374


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

Aujourd’hui, de nombreuses espèces de primates sont menacées par le commerce illégal et sont utilisées en tant qu’animaux de compagnie, ce qui nuit à leur bien-être et leur conservation. Les lémuriens n’en font pas exception, puisqu’une étude de Temple University en a répertorié 28 000 chez des particuliers à Madagascar, en détention illégale et vivant dans des conditions très précaires et inappropriées. De plus, à la différence des parcs occidentaux où les lémuriens sont issus de populations captives depuis des dizaines d’années, les parcs malgaches abritent des animaux issus de ce commerce illégal. Subissant violences, mutilations et régime alimentaire inadapté, l’apparition d’anomalies comportementales est très fréquente. L’impact de l’homme et les conditions sous-stimulantes de l’environnement ont ainsi des effets négatifs sur leur bien-être, sur leur état physique comme psychologique et peuvent conduire à de la léthargie, de l’autostimulation excessive et de l’agressivité en zoo (Carlstead, 1996). Faire varier l’environnement est alors nécessaire afin de créer de nouvelles expériences au sein d’enclos statiques. Cependant, comment ces animaux ayant subi différents types de traumatismes réagissent-ils face à des modifications de leur environnement ? Le premier objectif de ce travail était de réduire les comportements de léthargie, de stéréotypie, d’agressivité et d’augmenter les comportements de fourragement pour chaque individu en leur présentant deux séries d’enrichissements. Le second objectif visait à déterminer si l’histoire des individus avait un impact sur l’expression de leurs comportements en l’absence ou présence d’enrichissements. Une étude a ainsi été réalisée entre le 2 février et le 20 juin 2015, au sein du Refuge Reniala à Mahajanga, afin de relever les activités comportementales (budget temps) par la méthode d’échantillonnage instantané « scan sampling » (Altman, 1974) pour 3 espèces de lémuriens (Eulemur rufus, Eulemeur mongoz, Propithecus coquereli, soit 9 individus au total). Ces observations ont été réalisées sous trois conditions : dans l’environnement initial (C1), en présence d’enrichissements de type 1 (C2) et de type 2 (C3). Nous avons ensuite classé chaque individu dans une catégorie de traumatisme (faible N=3 ; moyen N=2 ; fort N=4). Les résultats montrent que les enrichissements de type 1 et 2 s’accompagnent d’une augmentation significative des comportements de fourragement et d’une diminution significative des comportements de stéréotypie et de vigilance. Certains individus ont présenté des résultats particulièrement intéressants. L’un ayant le plus fort taux de stéréotypie avec une moyenne de 17,5 % 9,3 en C1) a obtenu en C3 une moyenne de 2,22 % 2,7) (p

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en