Les primates non humains sont-ils médecins ? Une analyse critique des études sur l’automédication et de ses mécanismes premiers

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16 novembre 2016

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Poirier‑Poulin Samuel, « Les primates non humains sont-ils médecins ? Une analyse critique des études sur l’automédication et de ses mécanismes premiers », Revue de primatologie, ID : 10.4000/primatologie.2575


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Depuis les 35 dernières années, plusieurs chercheur(e)s ont travaillé sur l’automédication chez les primates non humains et ont expliqué la manifestation de certains comportements par l’automédication thérapeutique ou prophylactique. Toutefois, une analyse attentive de ces études révèle qu’elles sont souvent teintées d’anthropomorphisme, qu’elles présentent des lacunes quantitatives et qu’elles reposent parfois sur des suppositions, et non sur des preuves. Pour ces raisons, nous proposons dans un premier temps une revue critique des études sur l’ingestion de feuilles, sur la géophagie, sur le frottement de fourrure et sur l’évitement des contaminations fécales. Par ailleurs, puisqu’aucune étude à notre connaissance ne s’est vraiment attardée aux mécanismes qui pourraient expliquer la présence de comportements automédicaux, nous nous attardons dans un deuxième temps aux mécanismes de l’apprentissage individuel (par conditionnement opérant) et de l’apprentissage social (et à la question de culture proprement automédicale). Une analyse ayant ces deux objectifs révèle l’existence de mécanismes pouvant expliquer l’automédication et, par conséquent, l’existence probable de comportements automédicaux, mais invite malgré tout à la patience : de nouvelles études sur le sujet s’avèrent essentielles.

Since the last 35 years, many researchers have worked on self-medication in non-human primates, and have explained the manifestation of some behaviours by therapeutic or prophylactic self-medication. However, an attentive analysis of these studies reveals that they are often anthropomorphic, that they have quantitative gaps, and that they rely sometimes on suppositions, and not on evidence. For these reasons, we propose at first a critical review of the studies on leaf-swallowing, on geophagy, on fur-rubbing, and on avoidance of fecal contamination. Furthermore, because to our knowledge no study so far has really focused on the mechanisms that could explain the presence of self-medicating behaviours, we deal secondly with the mechanisms of individual learning (by operant conditioning) and of social learning (and with the question of a specifically self-medicating culture). An analysis with these two objectives reveals the existence of mechanisms that could explain self-medication and, consequently, the likely existence of self-medicating behaviours, but indicates nevertheless that we must be patient: new studies on this topic are essential.

Después de los últimos 35 años, varios investigadores han venido trabajando sobre la automedicación en los primates no humanos, y han explicado la manifestación de algunos comportamientos a través de la automedicación terapéutica o profiláctica. No obstante, un análisis atento de esos estudios muestra que ellos son a menudo antropomórficos, pues tienen lagunas cuantitativas y se apoyan a veces en suposiciones, y no en pruebas. Por dichas razones, proponemos en primer lugar revisar críticamente los estudios sobre la ingestión de hojas, la geofagia, el frotamiento de piel y el hecho de evitar las contaminaciones fecales. Además, porque ninguno estudio se concentra en los mecanismos que podrían explicar la presencia de comportamientos automédicos, hablaremos en segundo lugar de los mecanismos del aprendizaje individual (por condicionamiento operante) y del aprendizaje social (y de la cuestión de cultura propiamente automédica). Un análisis con estos dos objetivos revela la existencia de mecanismos que podrían explicar la automedicación y, por consiguiente, la existencia probable de comportamientos automédicos, pero invita a pesar de todo a la paciencia : nuevos estudios sobre este tema son vitales

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