Les lémuriens subfossiles dans le Nord-Ouest de Madagascar, du terrain à la diffusion des connaissances ou 15 ans de recherches franco-malgaches

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13 octobre 2011

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Dominique Gommery et al., « Les lémuriens subfossiles dans le Nord-Ouest de Madagascar, du terrain à la diffusion des connaissances ou 15 ans de recherches franco-malgaches », Revue de primatologie, ID : 10.4000/primatologie.670


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Madagascar est l'un des plus importants points chauds (ou hotspots) de la biodiversité mondiale. Parmi les nombreux animaux endémiques de l’île, les lémuriens sont les plus emblématiques. Au sein de l’ordre des primates, ils sont l'un des groupes les plus diversifiés. Si leur origine reste mal connue, de nombreuses formes subfossiles éteintes sont attestées pour les derniers 26 000 ans ; les plus récentes datant d'il y a quelques siècles seulement. Ces animaux sont souvent mentionnés dans les récits anciens ou les légendes car leur taille a impressionné les premiers explorateurs et scientifiques. Les causes de leur disparition restent mal connues ou incertaines. On reconnaissait historiquement deux zones de concentration des sites à subfossiles (le Sud-Ouest et le Centre de Madagascar), dont la plupart des espèces sont généralement différentes. Plus récemment (dans les années 80), des subfossiles ont été découverts dans le Nord de l'île ; mais, la région Nord-Ouest en restait pratiquement vierge, et ce, jusqu’en 1997 où des explorations y ont débuté dans le cadre d’une collaboration franco-malgache. Actuellement, 19 sites ont été répertoriés et ont livré de nombreux restes de subfossiles. Une nouvelle espèce éteinte de lémurien a été décrite : Palaeopropithecus kelyus. Il existe aussi de nombreux taxons non-lémuriens (microfaune et macrofaune) qui permettent de reconstituer l'histoire de cette faune passée et des paléoenvironnements qui y sont liés. La collaboration équitable établie est aussi une aventure humaine : les différents membres des deux pays ont été impliqués de manière égale dans les activités de terrain, l'étude du matériel, et la diffusion des connaissances. Des expositions ont aussi permis de sensibiliser les nouvelles générations à leur patrimoine géologique et naturel. En outre, une formation technique et académique des étudiants de l'université de Mahajanga a été mise en place.

Madagascar is one of the most important hotspot of the world biodiversity. Among the numerous endemic animals living in the island, the lemurs are the more emblematic. Within the primate order, this group is one of the most diversified. If their origin is still not clear, numerous extinct subfossils species have been recorded for at least 26 000 years, the more recent ones being only a few hundred years old. The lemurs are mentioned in ancient texts or legends because of their size which made an impression on people. The causes of their extinction remain poorly known. Historically, the majority of the subfossil sites were known in two geographical areas: the South-West and the Center of Madagascar, which shared a few species. More recently, some subfossils have been discovered in the North of the island, but almost nothing was known in the North-West of Madagascar until 1997 when explorations were undertaken in the framework of a collaboration between malagasy and french researchers.Currently, 19 sites are known and many subfossils were discovered. A new species of extinct lemur was described, Palaeopropithecus kelyus. Numerous non-lemur taxa are recorded (micro-and macrofauna) and contribute to understand the history of the past biodiversity and palaeoenvironments.This fair collaboration is also a human adventure. The different participants of the two countries take an equal part in the fieldwork, the studies, the technical and academic training of the students at the University of Mahajanga, and the popularization of the results. Through exhibitions the new Malagasy generations are sensitized to the preservation of their geological and natural heritage.

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