Les néandertaliens de Payre (Ardèche, France) ont-ils chassé le rhinocéros ?

Fiche du document

Date

10 janvier 2019

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Quaternaire

Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1142-2904

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1965-0795

Organisation

OpenEdition

Licences

All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess



Sujets proches En

rhino

Citer ce document

Camille Daujeard et al., « Les néandertaliens de Payre (Ardèche, France) ont-ils chassé le rhinocéros ? », Quaternaire, ID : 10.4000/quaternaire.10196


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

L’exploitation humaine des rhinocéros au Pléistocène en Europe reste assez énigmatique malgré la mise au jour de nombreux vestiges fossiles en contexte archéologique. Ces découvertes ont conduit à s’interroger sur la place de la chasse, du piégeage ou du charognage dans les modes d’acquisition de ces pachydermes par les Hommes. Les sites du Paléolithique moyen en grottes ou abris ayant livré des restes de rhinocéros sont nombreux, mais pour la plupart il s’agit seulement de quelques rares éléments épars, os et dents isolées. Le site de Payre, daté de la fin du Pléistocène moyen, est un cas à part avec une part abondante de rhinocéros au sein du spectre des herbivores, variant de 12 % à 20 % selon les niveaux. La révision de leurs profils squelettiques, de mortalité et des altérations de surface permet de considérer l’Homme comme le principal agent accumulateur. Les courbes de mortalité indiquent davantage de jeunes et vieux individus. Payre représenterait un site de consommation de rhinocéros (Stephanorhinus kirchbergensis et S. hemitoechus), avec accès primaires et/ou secondaires aux carcasses et transports sélectifs au site d’habitat. La reprise de l’étude de l’ensemble des dents isolées de rhinocéros, abondantes à Payre, a permis de mettre en évidence des marques particulières en surface occlusale et sur les racines. Ce sont principalement des entailles, des enlèvements et des encoches plus ou moins profonds. Ces marques, que nous suspectons d’être d’origine anthropique, pourraient témoigner d’une récupération spécialisée des dents pour un usage non alimentaire et de leur utilisation en lien avec des activités de percussion sur matière dure tranchante. La question du type de matériaux utilisés reste également posée.

The human exploitation of rhinoceros during the Pleistocene in Europe remains enigmatic despite the numerous discoveries of fossil remains in archaeological context. Those findings ask the question of the role of hunting, trapping or scavenging in the acquisition process of these pachyderms by Humans. Rhinocerotid remains are frequent in Middle Palaeolithic cave sites. However, most of the time, they are found in small quantity as fragmented bones and isolated teeth. The site of Payre, dated to the end of the Middle Pleistocene, is a special case. Rhinocerotid remains are abundant among herbivores, with ratios of 12 % to 20 % depending of the levels. Skeletal and mortality profiles, as well as surface alterations, allow considering Humans as the main accumulator agent. Mortality curves indicate more young and old individuals. Payre was a place for the consumption of Rhinoceros (Stephanorhinus kirchbergensis and S. hemitoechus), with primary and/or secondary access to carcasses and selective transport of anatomical portions to the habitat. The revision of the numerous isolated teeth found at Payre highlights singular traces on the occlusal surface and roots. They are more or less deep grooves, flake scars and notches. Confidently of anthropic origin, these marks could testify of a specialized procurement of teeth for a non-alimentary use. Their utilization may be linked to percussion activities on hard and sharp material. The type of material used remains unknown so far.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en