1 janvier 2021
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1142-2904
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1965-0795
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Barbora Strouhalová et al., « Assessing the vegetation history of european chernozems through qualitative near infrared spectroscopy », Quaternaire, ID : 10.4000/quaternaire.12101
Les chernozems sont réputés comme étant des sols typiques des steppes continentales. Cependant, on en trouve dans de nombreuses régions d’Europe Centrale au climat favorable au développement de la forêt. Par ailleurs, ces mêmes régions sont soumises à d’importantes influences anthropiques depuis le Néolithique. Il n’est donc pas possible de discuter des conditions naturelles de répartition des chernozems sans prendre en compte de manière approfondie des données paléoenvironnementales significatives. La spectrométrie proche infrarouge qualitative (NIRS) s’est révélée être une méthode innovante et robuste pour identifier l’origine végétale de la matière organique des sols (SOM). Dans notre étude, nous avons développé une bibliothèque de référence spécifique pour les chernozems et autres sols développés sur loess, fondée sur deux groupes de référence : les sols sous végétation prairiale et ceux sous végétation arborée. Afin d’identifier leur histoire paléoenvironnementale, nous avons comparé la signature NIRS de 23 chernozems européens à cette base de références. Il en ressort que la SOM de la majorité des chernozems a bien une signature prairiale, mais que certains de ces sols ont évolué sous végétation forestière. Il apparaît également que les chernozems qui sont actuellement recouverts de forêt ont eu dans le passé une histoire prairiale. Il apparaît également que le type d’occupation du sol est un facteur crucial pour la pédogenèse des chernozems depuis le Néolithique. Ainsi, l’évolution de ces sols ne correspond pas à un seul scénario et il n’est pas possible de les considérer comme un témoin indubitable de la présence de steppes pendant l’Holocène.