Discontinuités longitudinales des dynamiques sédimentaires holocènes dans les petites vallées de l'Ouest du Bassin Parisien, l'exemple de la Mue (Basse Normandie)

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19 février 2008

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Laurent Lespez et al., « Discontinuités longitudinales des dynamiques sédimentaires holocènes dans les petites vallées de l'Ouest du Bassin Parisien, l'exemple de la Mue (Basse Normandie) », Quaternaire, ID : 10.4000/quaternaire.482


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Les recherches géomorphologiques et paléoenvironnementales entreprises dans la vallée de la Mue contribuent à la connaissance de l’évolution des dynamiques de fonds de vallée dans la Plaine de Caen et plus généralement de la partie sédimentaire de la Basse-Normandie restées à l’écart des études récentes sur l’Holocène. Elles soulignent l’ampleur, l’hétérogénéité et l’originalité des remplissages sédimentaires postglaciaires. L’inventaire systématique du remplissage de cette vallée de 24 km de long s’est appuyé sur la réalisation de sondages ainsi que sur des carottages dans les secteurs clefs. La sédimentation tardiglaciaire apparaît absente comme dans de nombreuses vallées normandes mais la sédimentation holocène est particulièrement dilatée atteignant 4 à 15 m. Elle obéit à un dispositif longitudinal marqué par la succession de plusieurs tronçons aux caractéristiques morphologiques et sédimentaires différentes. La succession de formations tufacées, tourbeuses, détritiques ou mixtes révèle la complexité du fonctionnement du système fluvial en même temps qu’elle offre un potentiel intéressant pour les analyses multiparamètres. Les analyses sédimentologiques, malacologiques et palynologiques appuyées sur la réalisation de 21 datations radiocarbones permettent de reconstituer la chronostratigraphie des 9 derniers millénaires et d’apprécier le rôle des facteurs paléohydrologiques et anthropiques dans la mutation des milieux sédimentaires. La sédimentation qui s’amorce au début de l’Holocène (9000 14C BP) se caractérise par la mise en place de formations tufacées parfois très dilatées (de 7 à 13 m) qui sont à l’origine de la construction de véritables seuils dans le fond de vallée. Ce n’est qu’au cours de l’Atlantique et du début du Subboréal (6500-4500 14C BP) que le remplissage sédimentaire, principalement tourbeux se généralise, en particulier en arrière des seuils à sédimentation carbonatée. Le diachronisme de ces séquences sédimentaires souligne le poids des conditions locales. A partir de l’âge du Bronze (3500 14C BP), les formations détritiques résultant de l’érosion des tufs et des sols limoneux des plateaux se développent puis prennent de l’ampleur au cours de l’Âge du Fer et de l’époque gallo-romaine attestant l’emprise croissante des hommes sur les milieux. Cet article souligne l’intérêt d’étendre les recherches dans les trois dimensions des systèmes fluviaux afin de prendre en compte les discontinuités spatio-temporelles des systèmes hydro-sédimentaires holocènes, même dans des vallées de faible ordre.

Geomorphologic and palaeoenvironmental researches conducted in the Mue valley allow improving the valley bottom sedimentation knowledge in the Plain of Caen and more generally in the sedimentary area of Lower Normandy, both poorly known areas of the Paris basin. They underline the extent, the heterogeneity and the originality of the Postglacial infilling. The systematic geomorphologic survey in this valley bottom, 24 km long, is based on boreholes and core drillings in the key areas. The Lateglacial filling is missing like in most of the valleys of Normandy while the Holocene sedimentation is 4 to 15 m thick. Its longitudinal arrangement is characterized by sections with different morphologic and sedimentary features. The succession of tufaceous, peaty, detritic or mixed deposits illustrates the fluvial system complexity and offers opportunity for multiproxy analyses. To establish the Holocene chronostratigraphy and to determine the role of the palaeohydrologic and anthropogenic control in the sedimentary changes, sedimentologic, malacologic, pollen analyses and radiocarbon dating (21) have been undertaken. The filling begins around 9000 14C BP with tufaceous deposits. Locally, they are very thick (7 to 13 m) and form barriers in the valley bottom. From the Atlantic and SubBoreal periods (6500-4500 14C BP) peat deposits become widespread, in particular behind the tufa barriers. Nevertheless, the onset of the alluvial aggradation is diachronic along the valley bottom and the alluvial sedimentation has a high variability in relation with the valley morphology and the local geological controls. Since the Bronze Age (3500 14C BP) and mainly during the Iron Age and Gallo-Roman period, the spread of detritic alluvial sedimentation derived from the erosion of tufaceous deposits and loamy soils testifies the increase of land use changes within the river basin. However the spatial variability of landscapes and sedimentation is also strongly controlled by local human activities. The research underlines the necessity of longitudinal studies to take into account the spatial and time discontinuities of the Holocene hydro-sedimentary systems even in small order valleys in sedimentary basins.

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