1 décembre 2010
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Julie Dabkowski et al., « Les microfaciès du tuf calcaire Eemien (SIM 5e) de Caours (Somme, France) : éléments d'analyse paléoécologique du dernier interglaciaire », Quaternaire, ID : 10.4000/quaternaire.5499
Les tufs calcaires constituent des enregistrements clés pour l’étude de l’évolution climatique et des réponses environnementales au cours des interglaciaires pléistocènes en Europe de l’Ouest. Dans ce cadre, l’étude pétrographique de 34 lames minces de la séquence de tuf du début du Pléistocène supérieur de Caours a été comparée à d’autres données paléoécologiques telles que les faunes de mollusques et d’ostracodes et aux résultats d’analyses sédimentologiques. A la base, les dépôts fluviatiles fins, détritiques, traduisent dans leur partie supérieure le passage aux conditions interglaciaires. La construction du massif de tuf qui suit, résulte de la précipitation de calcite par des cyanobactéries des genres fossiles Broutinella, Ponsella et Ponsinella. Les deux premiers sont responsables de la construction de stromatolithes, bien cristallisés, associés aux zones de chenal. Broutinella intervient également dans la construction de tuf en dôme de type «chou-fleur», présent dans les milieux toujours en eau, dominés par des faunes de mollusques aquatiques et d’ostracodes. Ponsinella est à l’origine d’un faciès «mille‑feuille», associé à de nombreux épisodes d’assèchement et à une malacofaune à dominante terrestre. La diversité des faciès et des encroûtements et leur comparaison avec les biomarqueurs, notamment malacologiques, soulignent des variations environnementales intervenues au cours de l’interglaciaire 5e.