1 décembre 2016
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1142-2904
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1965-0795
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Pierre Stéphan et al., « Évolution du niveau marin relatif à l’Holocène le long des côtes françaises de l’Atlantique et de la Manche : réactualisation des données par la méthode des « sea-level index points » », Quaternaire, ID : 10.4000/quaternaire.7269
Cette étude vise à produire une base de données sur les anciennes positions du niveau marin relatif le long de la façade Manche-Atlantique française. En s’appuyant sur la méthode des « sea-level index points » (SLIPs), les données recueillies dans une cinquantaine de publications portant essentiellement sur l’étude des séquences sédimentaires côtières ont été inventoriées et analysées afin d’en extraire une information utile à la reconstitution des anciens niveaux marins relatifs. Les données issues de l’archéologie côtière et des travaux de géologie sous-marine n’ont pas été considérées dans le cadre de ce travail, mais sont destinées à venir enrichir cette base de données à l’avenir. Sur un total de 451 enregistrements, 264 SLIPs ont été produits et couvrent les 11 000 dernières années. La base de données a été subdivisée en neuf secteurs côtiers le long des côtes. Quel que soit la région côtière considérée, la remontée post-glaciaire du niveau de la mer présente les caractères suivants : (i) des vitesses d’élévation décroissantes avec un ralentissement notable vers 7-6 000 ans cal. BP ; (ii) une hausse inférieure ou égale à 1 mm.a-1 au cours des 7-6 000 dernières années ; (iii) l’absence d’une phase de haut niveau marin supérieur à l’actuel ; (iv) l’absence d’oscillations significatives faisant alterner phases transgressives et régressives au cours de l’Holocène. Malgré la richesse apparente de l’information disponible, le nombre de données de terrain permettant une reconstitution fiable de la transgression marine holocène reste faible et ne permet pas de quantifier les ajustements glacio-hydro-isostatiques. Néanmoins, cette base de données devrait s’avérer une ressource précieuse pour les chercheurs travaillant dans des environnements côtiers méso à macro-tidaux de France métropolitaine et d’Europe atlantique.