Environmental changes in the moroccan western rif mountains over the last 9,000 years

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10 mai 2016

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Rachid Cheddadi et al., « Environmental changes in the moroccan western rif mountains over the last 9,000 years », Quaternaire, ID : 10.4000/quaternaire.7517


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Résumé En Fr

The aim of this study is to reconstruct the impact of past environmental changes in the Moroccan Rif mountainous ecosystems. We collected an 8.5 m sedimentary core in the western part of the Rif and analyzed its palynological content, micro-remains of fossil charcoal, particle size, and content of several chemical elements. The chronology of the record is based on ten 14C datings that indicate a continuous time span of 9,000 years. This multidisciplinary approach allowed us to reconstruct both the environmental evolution of the catchment area and the vegetation dynamics in the surrounding landscape. Besides the fossil record, we collected a series of surface samples along a transect running from Talassemtane National Park, where fir populations are currently protected, to the study site in order to determine the dispersal capacity of different plant taxa. Based on the modern observations, the fossil pollen data show that despite its closer range today to the study site than Cedrus atlantica (closest populations at ca. 20 km), Abies maroccana (populations at ca. 10 km) did not reach the studied site during the Holocene. At the same time, Cedrus atlantica was present and even dominated the landscape between 8,000 and 6,000 BP. After 6,000 BP, other species more tolerant to annual drought, such as evergreen oaks, expanded gradually. The early Holocene period was wet enough to promote a maximum expansion of cedar forest. The Atlas cedar disappears from the fossil record after 2,000 BP due to an increased human pressure. Particle size analysis and chemical elements are particularly relevant for reconstructing the landscape changes and for depicting the human impact. Their changes after 2,000 BP are well correlated with the forest cover decline.

Le but de cette étude est d’analyser l’impact des changements environnementaux et climatiques subis par les écosystèmes montagnards du Rif marocain à partir d’une séquence sédimentaire de 8.5 m prélevée dans un marais. Les analyses réalisées incluent le contenu palynologique, la granulométrie, la détermination des éléments chimiques par XRF et le comptage des fragments de charbons de bois fossiles. La chronologie de la séquence, basée sur dix datations 14C, indique qu’elle couvre les 9 000 dernières années en continu. Cette approche multidisciplinaire nous a permis de reconstituer la dynamique de la végétation ainsi que l’évolution du bassin versant du site étudié. Outre l’enregistrement fossile, nous avons collecté une série d’échantillons de surface le long d’un transect partant du parc national de Talassemtane, où les populations de sapins sont actuellement protégées, et rejoignant le site de l’étude afin de déterminer la capacité de dispersion des différents taxons présents dans l’enregistrement fossile. Tenant compte des observations actuelles, les données palynologiques fossiles suggèrent que les populations d’Abies maroccana (à environ 10 km du site d’étude), malgré leur distance plus proche que celles de Cedrus atlantica (à environ 20 km), n’ont à aucun moment au cours de l’Holocène atteint le site étudié. Inversement, des populations de cèdre ont migré de manière significative vers le site étudié et ont même dominé le paysage entre 8 000 et 6 000 BP. Après 6 000 BP, d’autres espèces plus tolérantes à la sécheresse, comme les chênes verts, se sont progressivement installés. Le début de l’Holocène était assez humide pour favoriser une expansion maximale des forêts de cèdres qui régressent progressivement pour disparaître littéralement de l’enregistrement fossile après 2 000 BP en raison à la fois d’une augmentation de l’aridification et d’une pression humaine plus accrue. L’utilisation des données granulométriques et celle des éléments chimiques sont particulièrement pertinentes pour reconstituer les changements environnementaux ayant impacté le bassin versant et notamment pour déceler l’impact humain. Leur variation après 2 000 BP est bien corrélée avec le déclin du couvert forestier.

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