1 mars 2019
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Jackie Despriée et al., « Le site du pléistocène inférieur de Lunery-Rosières, la Terre-des-Sablons (France, région Centre, Cher) : unités sédimentaires, datations ESR, études géoarchéologiques, préhistoire. », Quaternaire, ID : 10.4000/quaternaire.7891
Situé près du site paléontologique de Rosières, le site préhistorique de « la Terre-des-Sablons » à Lunery (Cher) a été découvert dans les années 1980 et environ 50 pièces taillées préhistoriques typologiquement attribuables à un Paléolithique très ancien (Mode 1) y avaient alors été récoltées dans une sablière exploitant des formations alluviales fossiles du Cher. A partir de 2003, des études pluridisciplinaires y ont été organisées en vue de mieux comprendre la situation géologique et structurale du site et de préciser le mode de dépôt et la position des formations sédimentaires qui y sont observées afin de les replacer dans le système fluviatile du Cher. Trois formations fluviatiles fossiles superposées ont ainsi été reconnues et leur datation par la méthode ESR sur quartz fluviatile optiquement blanchis a montré qu’elles avaient été toutes trois déposées par le Cher au cours du Pléistocène inférieur entre 1,1 et 0,8 Ma. Lors des prélèvements associés à cette étude géochronologique, des pièces d’industrie préhistorique furent de nouveau récoltées à la base de la formation fluviatile la plus ancienne (1,166 ± 0,140 Ma), à 12 m de profondeur sous la surface topographique initiale. Les fouilles menées entre 2006 et 2012 dans cette formation ont révélé la présence de quatre niveaux archéologiques associés à deux cailloutis stratifiés déposés sur le plancher d’incision et recouverts par cet ensemble fluviatile inférieur. Les techniques de débitage utilisées dans ces assemblages d’artefacts préhistoriques (blocs débités et éclats) rentrent dans la variabilité des techniques de Mode 1 reconnues dans les sites préhistoriques du Pléistocène inférieur européen. Une étude géoarchéologique de cette unité grossière a permis de déterminer les matériaux siliceux, essentiellement des chailles jurassiques et des meulières, récoltés sur place par les homininés et de caractériser la situation des artefacts dans des cellules de cryoturbation ou sur des surfaces d’érosion.