Pour une réorientation fondamentale des politiques culturelles

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4 mai 2012

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Anne-Marie Autissier, « Pour une réorientation fondamentale des politiques culturelles », Questions de communication, ID : 10.4000/questionsdecommunication.1784


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Quoique les États membres de l’Union européenne soient des protagonistes ambigus des avancées en matière culturelle et artistique, il convient de reconnaître les progrès accomplis depuis 1984, en matière de soutien au patrimoine, aux bibliothèques, au cinéma, à l’audiovisuel et aux arts du spectacle. Il est aussi intéressant d’insister sur les concertations nombreuses qu’ont connues les États membres à la faveur de ces avancées institutionnelles. L’obtention de l’exception culturelle auprès de l’Organisation mondiale du commerce n’est pas le moindre résultat de ces concertations, même si son statut reste fragile et son application beaucoup trop partielle. Quant à la diversité culturelle, elle est reconnue comme partie intégrante des États de l’Union eux-mêmes, à la faveur des émergences régionales ouest-européennes mais aussi de l’élargissement En 2007, la Commission européenne a proposé un Agenda culturel européen à l’ère de la mondialisation, incitant les États membres à se saisir de responsabilités en matière de coopération culturelle communautaire et internationale, via la Méthode ouverte de coordination (moc) en y associant étroitement les échelons sub-nationaux. De plus, la Commission européenne souligne la nécessité d’un dialogue plus suivi avec la « société civile culturelle européenne » qui regroupe à ce jour plus de cent associations, fédérations et réseaux, fort actifs depuis les années 80. Au-delà des programmes communautaires existants de coopération extérieure, l’articulation recommandée par la Commission entre coopération culturelle interne et extérieure de l’Union européenne, a ouvert la voie à des collaborations multilatérales susceptibles d’associer plus étroitement d’autres unions régionales à l’œuvre dans le monde : anase, Mercosur, etc. Il reste que les conséquences anthropologiques de la numérisation restent sous-estimées par l’Union européenne. Loin de constituer un simple cadre d’adaptation à la conquête de nouveaux marchés, elle appelle de nouvelles formes de formation, de socialisation et de rémunération du travail artistique et intellectuel.

Although EU Member states may appear as ambiguous partners in the EU cultural process, some progress has been accomplished so far at the EU level: since 1984, the EU support to heritage, libraries, film, audio-visual and living performances is far from being insignificant. Moreover Member States entered into frequent negotiations, notably in order to achieve the Cultural Exception statement in the frame of WTO agreements. Moreover, cultural diversity appeared more and more as a constituent aspect of Member States, thanks to the emergent Western European Regional powers and to the Enlargement Process. In 2007. The European Commission proposed a Cultural Agenda in the era of globalization. This document suggests that Member states apply an Open Coordination Method concerning key aspects of cultural European cooperation, while strongly involving sub-national governments. Moreover the European Commission underlined the necessity of a renewed dialogue with the so-called « Cultural civil European society ». Consisting of more than a hundred associations, federations and networks, this constellation has been very active since the eighties. Beyond existing EU external cooperation programmes, the articulation between external and internal European cultural cooperation may pave the way to stronger multilateral collaborations, notably evolving regional unions such as ASEAN or MERCOSUR. However the digitization process seems to be underestimated by the EU authorities in its anthropological aspects. Far from being only a tool for new markets, it requires new methods for training, socialisation and remuneration of intellectual and artistic work.

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