25 janvier 2021
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François Jost, « To What Extent Is Comparative Narratology Possible? », Questions de communication, ID : 10.4000/questionsdecommunication.23512
Bien que Roland Barthes, dans son article programmatique « Introduction à l’analyse structurale des récits » (1966), ait écrit que le récit pouvait être véhiculé aussi bien par la langue que par l’image, certains narratologues, Gérard Genette en tête, considèrent que le film « ne raconte pas » à proprement parler, voire que le film n’a pas de narrateur. Cette position qui émane de la narratologie littéraire est problématique et étonnante quand on connaît les très nombreux ouvrages consacrés à cette question par les spécialistes du récit cinématographique. Entre l’autonomie des narratologies et l’aspiration à une théorie générale, il est donc urgent de suivre une troisième voie : la narratologie comparée. Quelles sont les conditions de possibilité d’une telle narratologie ? Pour répondre à cette question, on s’interroge d’abord sur ce que signifie le dépassement de la théorie structurale du récit. Est-ce un changement de paradigme ou résulte-t-il d’un changement des objets d’étude ? Cet article apporte d’abord une réponse en considérant le rôle de la structure dans l’écriture de certains récits (comme les séries télévisuelles) et, même dans la réception avec des pratiques comme le speed watching. Dans un second temps, il montre que des objets multiples comme en donne à voir le transmédia font exploser l’approche structurale et oblige à une approche pragmatique. Cette extension méthodologique vers le contexte incite à ne plus penser la narratologie en fonction des seules matières de l’expression, mais à s’interroger sur ce que signifie une « narratologie médiatique ».