12 septembre 2013
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Roselyne Koren, « Sur la critique du constructivisme en communication », Questions de communication, ID : 10.4000/questionsdecommunication.7110
Les questions problématisées par Gilles Gauthier occupent également une place centrale dans les sciences du langage : celui-ci sert-il à informer, à décrire le réel tel quel ou ces buts sont-ils accessoires et/ou illusoires ? Le sens linguistique aurait essentiellement dans ce second cas une fonction argumentative ou cognitive ; il serait essentiellement un « mode de vie sociale » construit par les interactions verbales de l’énonciateur et de l’énonciataire. Gilles Gauthier voit dans le discours constructiviste un discours idéologique qui pense dans du déjà-pensé, mais la thèse de la construction qu’il considère lui-même comme une « évidence » est le résultat de travaux de recherche pluridisciplinaires convergents qui ont abouti à un accord et donc à l’établissement consensuel de ce fait. L’auteur évoquera brièvement ces travaux et tentera de démontrer qu’il est linguistiquement impossible de dissocier le « donné » et le « construit » ; il soutiendra qu’un fait médiatisé ne remplit véritablement sa fonction sociale que lorsque la description est intégrée dans un contexte et un débat qui ont les tenants et les aboutissants de l’événement pour enjeux. L’argument de Gilles Gautier en faveur de la possibilité de dissocier la description médiatique « objective » de l’interprétation subjective n’aurait-il pas pour fondement une conception objectiviste du langage ?