La qualité des données génétiques

Fiche du document

Date

30 août 2022

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1760-5393

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Marine Carrère et al., « La qualité des données génétiques », Revue d’anthropologie des connaissances, ID : 10.4000/rac.28529


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En Es

Nous vivons dans une ère post-génomique. Le séquençage à haut débit semble être devenu une opération hautement technologique, automatisée et standardisée, dans des contextes variés. Adossé à l’étude socio-ethnographique d’un projet de recherche mobilisant l’ADN prélevé sur personnes vivantes ou sur restes archéologiques, cet article donne pourtant à voir des pratiques génomiques hétérogènes et une invisibilisation du travail des données. Si, pour l’ADN actuel, c’est le traitement de données massives qui est investi d’une valeur épistémique forte et concentre le travail expert, pour l’ADN ancien, c’est le travail initial de production des séquences. L’appréciation de ce qui fait la qualité des données génétiques diffère, avec une dépendance variable à la matérialité du « terrain ». Ces divergences sont sources de frictions professionnelles fortes qui s’actualisent dans la reconnaissance du travail accompli, le partage des données et les formes de responsabilité scientifique.

We live in a post-genomic era. High-throughput sequencing seems to have become a highly technological, automated and standardised operation in a variety of contexts. Based on the socio-ethnographic study of a research project using DNA taken from living persons or archaeological remains, this article nevertheless reveals heterogeneous genomic practices and an invisibilisation of the “work of data”. If, for current DNA, the processing of massive data is invested with a strong epistemic value and focuses the expert work, for ancient DNA, it is the initial work of producing sequences which plays this part. The appreciation of what constitutes the quality of genetic data differs, with a variable dependence on the materiality of the “field”. These divergences are a source of strong professional frictions that are actualised in the recognition of the work accomplished, the sharing of data and the forms of scientific responsibility.

Vivimos en una era post-genómica. La secuenciación de alto rendimiento parece haberse convertido en una operación altamente tecnológica, automatizada y estandarizada en diversos contextos. Basado en el estudio socio-etnográfico de un proyecto de investigación que utiliza ADN tomado de personas vivas o de restos arqueológicos, este artículo revela, sin embargo, prácticas genómicas heterogéneas y una invisibilización del «trabajo de los datos». Si, para el ADN actual, es el tratamiento de datos masivos el que está investido de un fuerte valor epistémico y concentra el trabajo de los expertos, para el ADN antiguo, es el trabajo inicial de producción de secuencias. La apreciación de lo que constituye la calidad de los datos genéticos difiere, con una dependencia variable de la materialidad del «campo». Es fuente de fuertes fricciones profesionales que se concretan en el reconocimiento del trabajo realizado, la puesta en común de los datos y las formas de responsabilidad científica.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en