7 février 2024
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Anna Maria Cimitile, « Transposing Ovid’s Story of Myrrha: The Ideology of the Woman-Tree Figure in Early Modern European Visual Arts », Recherches anglaises et nord-américaines, ID : 10.4000/ranam.586
Dans les Métamorphoses d’Ovide, Livre X, Myrrha est transformée en arbre par la volonté des dieux. Cette transmutation a bien souvent été lue comme la punition de ses amours incestueux. Dans cet essai, je m’appuierai sur quelques transpositions visuelles du mythe datant de l’époque moderne afin d’explorer la manière dont ces représentations présentent un lien avec la perception et/ou l’édification de la femme et de ses désirs sexuels. Cet article met ainsi en avant les différentes voies par lesquelles les artistes désignés ont associé l’humain et le végétal dans leur figuration du corps féminin métamorphosé. Comment le ‘signifié’ de la femme transformée en végétal se fait-il alors le miroir des conceptions du corps de la femme à l’époque moderne ? Le degré ou le statut de la métamorphose, la précision des détails (à propos du paysage et des personnages) se lisent comme le locus de leur vision de la féminité et trahissent leur parti pris culturels et idéologiques. Cette analyse révèle en outre le rôle d’éléments subversifs qui, même lorsqu’ils ne se défont pas de l’idéologie dominante, perturbent cette dernière autant que la trame narrative classique du châtiment de Myrrha, et introduisent la métamorphose comme la réalisation d’une idée de justice autre.