7 février 2024
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Matthias Bauer et al., « Tiles and Tinctures: Interdependent Co-creativity in Early Modern English Literature », Recherches anglaises et nord-américaines, ID : 10.4000/ranam.596
Cet article explore le concept d’interdépendance en tant qu’élément central de la co-création. Alors que l’écriture collaborative, particulièrement à l’époque moderne, a souvent été considérée par les critiques contemporains comme se résumant à de simples ajouts de partie, nous nous focalisons sur la relation concrète existant entre les contributions individuelles, et nous examinons certains procédés par lesquels ces contributions individuelles se renforcent les unes les autres. Paradoxalement, les preuves fournies sont empruntées à des cas dans lesquels un seul agent humain est directement impliqué dans la création de l’artefact. Les deux exemples proposés, l’un représentant un procédé de production intermédiale et l’autre une réflexion méta-poétique, montrent combien l’interdépendance est mise en œuvre et perçue. « Semper praesto esse infortunia » tiré de A Choice of Emblemes (1586) par Geffrey Whitney, montre que l’énoncé textuel et l’image ne se présupposent pas seulement, mais qu’ils se modifient mutuellement au cours de la composition ; dans le second exemple, « The Elixer » extrait de The Temple : Sacred Poems and Private Ejaculations (1633) de George Herbert, nous démontrons que l’interdépendance peut exister même lorsque Dieu est perçu comme l’auteur des actions humaines et de la création poétique.