Reporting Clauses as Quilt Metaphors in Margaret Atwood’s Alias Grace: The Visible Stitches of a Split Character

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7 février 2024

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Aurélie Ceccaldi, « Reporting Clauses as Quilt Metaphors in Margaret Atwood’s Alias Grace: The Visible Stitches of a Split Character », Recherches anglaises et nord-américaines, ID : 10.4000/ranam.697


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Résumé En Fr

This paper investigates the use of reported speech (RS) and reporting clauses (RC) in the novel Alias Grace by Margaret Atwood (1996) from a linguistic and stylistic perspective in the context of discourse analysis. Alias Grace is a multiple viewpoint novel. The author uses the technique of dual (“split”) narrative: first-person and third-person narrators alternate chapters to construct the story of Grace Marks, a young Irish immigrant convicted of murder, and her interactions with Simon Jordan, a doctor interested in mental illnesses. The proportion of final, medial and front RCs varies significantly from one chapter to another and sometimes even within a single chapter. These variations create a “quilt pattern” reminiscent of the patchwork quilts that Grace sews throughout the novel. The paper focuses on first-person chapters, where the narrator is Grace herself. She gives precise and unlikely detail of past conversations but the frontiers between different types of RS can nevertheless be blurred in the absence of quotation marks, hence the extensive use of RCs.RCs of DS in final and medial positions—within or after the quote—are mostly found in written communication and can be used, in the context of fiction, as a means of creating the illusion of oral speech in writing (Salvan 2005). Paradoxically, oral “real life” conversations typically require that reported speakers be mentioned first, with a higher frequency of reporting clauses in front position (she said, “I will”) or of indirect speech (She said that she would). In the novel’s first-person chapters, reporting clauses in medial, final and front positions as well as direct and in indirect speech alternate in a way that reveals Grace’s split personality even before it starts showing in what she actually recounts, RCs being the visible stitches of her split character.

Cet article se propose d’étudier l’utilisation du discours rapporté (DR), des incises et des énoncés introducteurs dans le roman de Margaret Atwood, Alias Grace paru en 1996. Alias Grace multiplie les points de vue. Adoptant une narration qui alterne entre première et troisième personne, l’auteur met en scène l’histoire de Grace Marks, jeune immigrante irlandaise au Canada reconnue coupable d’un double meurtre et de ses entretiens avec le docteur Simon Jordan, médecin qui se passionne pour les maladies mentales. Les énoncés rapportants, selon leur position, ne sont pas représentés de manière égale et leur proportion varie d’un chapitre à l’autre. Ces variations entre les différents types de discours créent un ou plusieurs « motif(s) » rappelant les courtepointes cousues par Grace tout au long du roman. Ce travail s’intéresse plus particulièrement aux chapitres de première personne, où Grace est le narrateur-personnage. Elle livre des détails d’une invraisemblable précision sur ses conversations passées, mais les frontières entre les différents discours se brouillent parfois, notamment en raison de l’absence de guillemets, d’où une multiplication des énoncés rapportants. Les incises médianes et finales se retrouvent surtout à l’écrit mais en contexte de fiction, elles peuvent également servir à créer « l’illusion de l’oral dans l’écrit » (Salvan 2005). Paradoxalement, les conversations orales du quotidien ont plutôt tendance à exiger que les énonciateurs rapportés soient mentionnés d’abord, ce qui explique une fréquence plus grande de ce type d’énoncé à l’oral au discours direct (elle a dit : « je m’en occupe ») ou au discours indirect (Elle a dit qu’elle s’en occuperait). Au fil des chapitres de première personne, les énoncés rapportants alternent quelle que soit leur position, de même que DS et DI. Cette alternance permet de donner un aperçu de la double personnalité de Grace avant même qu’elle commence à apparaître dans ses propos. Les énoncés rapportants, dans ce cas, peuvent être interprétés comme les coutures visibles d’un personnage aux multiples facettes.

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