Questions sur la persistance d’outils en silex à l’âge du Fer : exemples de cas normands

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24 mai 2022

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Dominique Prost, « Questions sur la persistance d’outils en silex à l’âge du Fer : exemples de cas normands », Revue archéologique de l’Ouest, ID : 10.4000/rao.8178


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La publication de Pierre Durvin sur « Le silex de Thiverny », en 1956, ouvrit la voie à une problématique toujours d’actualité sur la question de la présence de silex taillés en contexte âge du Fer : quelle valeur accorder à ce mobilier dont on reconnaît qu’il est en partie de facture néolithique ? Doit-on le considérer comme exclusivement intrusif malgré sa présence récurrente ? Peut-on envisager la pérennité d’activité de taille et l’usage d’outils en silex dans une société où il semble acquis que le métal a remplacé la pierre taillée ?Le développement de l’archéologie préventive va fournir depuis les années 1980 un nombre toujours croissant de sites comportant un mobilier lithique taillé dont les quelques études apportent des résultats qui tendent à remettre en cause une origine purement accidentelle. Les études faites par des lithiciens restent toutefois encore trop indigentes pour pouvoir convaincre la communauté scientifique de la part réelle à accorder à ce mobilier au sein de cette période de la Protohistoire. Celles entreprises sur l’outillage macrolithique dans des matériaux lithiques différents, développées par quelques chercheurs (exemples de M.-Y. Daire, K. Donnart, C. Hamon, M. Pieters) apparaissent désormais plus convaincantes et acceptées, ayant la pertinence de mettre en évidence une problématique spécifique à cette période qui, nous allons le voir, s’applique aussi aux silex taillés.Dans le cadre de nos recherches dans le nord-ouest de la France et plus particulièrement en Normandie orientale liée à cette problématique, nous avons pu identifier quatre types d’outils qui, ayant fait l’objet d’analyses lithiques plus poussées, montrent des indices d’un rattachement à l’âge du Fer. Il s’agit de pièces à bord émoussé, de bouchardes et d’un outil inédit dans cette région, les lames de type herminettes. Nous nous sommes interrogé également sur la présence fréquente de lames de haches polies en contexte âge du Fer dont des pièces entières, ce qui ne semble pas dû au hasard. L’ensemble de la documentation, accumulée depuis plusieurs années sur ces quelques outils, permet de réaliser désormais une synthèse les concernant dont nous publions ici l’essentiel dans cette modeste publication avec l’espoir que cela permettra d’ouvrir des pistes de recherche sur d’autres outils lithiques taillés que l’on pourrait attribuer à cette période.L’objectif serait d’y trouver des indices qui permettraient d’expliquer leur présence, voire leur usage, dans ce contexte si particulier de façon plus détaillée. Pour ce faire, il conviendrait de multiplier les analyses technologiques et typologiques et notamment celles tracéologiques, comme les lithiciens le font pour le mobilier lithique des périodes antérieures. Cela permettrait, entre autres, de révéler des activités domestiques ou artisanales encore hypothétiques et peut-être propres à l’âge du Fer du nord-ouest de la France et pour lesquels l’usage du métal aurait été inopérant.

The publication by Pierre Durvin on “The flints of Thiverny”, in 1956, opened the way for research on an issue that is still topical, the presence of worked flints in Iron Age features. What importance should be given to these finds, some of which were manufactured in the Neolithic? Should they be considered as residual, despite their recurrent presence? Could the manufacture and use of flint tools have continued in a society where metal tools and weapons predominated?The development of preventive archaeology has produced, since the 1980s, an ever increasing number of sites with these lithic finds, and so far studies tend to question the idea of a purely accidental origin. Yet there are still too few specialist lithic studies to convince the archaeological community of the genuine significance of this material in the Iron Age. These studies, together with work on macrolithic artefacts in other raw materials by various researchers (M.-Y. Daire, C. Hamon, M. Pieters, etc.), have at least revealed a research issue that is specific to this period which is valid also for another worked flints.Within the framework of our research in north-western France, and more particularly in eastern Normandy, we have been able to identify four types of tools which, having undergone more detailed lithic analysis, show signs of being Iron Age. These are blunt-edged pieces, bush-hammered pieces and an unusual tool in this region, the adze-type blades. We also questioned the frequent presence of polished axe blades in an Iron Age context, including whole pieces, which does not seem to be due to chance. The documentation accumulated over several years on these few tools now makes it possible to carry out an extensive overview, the essence of which we publish here in the hope that it will open up avenues of research on other knapped lithic tools that could be dated to this period. These pieces could reveal specific domestic or craft activities dating to the Iron Age in north-western France.

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