12 novembre 2012
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Tatiana Moura et al., « Invisibilidades da guerra e da paz: Violências contra as mulheres na Guiné-Bissau, em Moçambique e em Angola », Revista Crítica de Ciências Sociais, ID : 10.4000/rccs.240
Le fait que ce sont en particulier les hommes qui meurent et tuent en temps de guerre déclarée a déterminé l’invisibilité et l’oubli d’autres acteurs engagés dans ces contextes. Concrètement, les femmes sont les grandes absentes sociales par excellence des analyses sur les conflits armes et sur les politiques de reconstruction après-guerre. Cette invisibilité des guerres se prolonge dans les périodes d’après-guerre. Si, durant le conflit armé certains groupes ne sont pas tenus comme étant des éléments importants, qui participèrent et subirent les impacts des guerres de façon différenciée – comme c’est le cas des femmes et des enfants -, durant la période de reconstruction d’après-guerre leurs nécessités restent marginalisées. D’autre part, faire équivaloir la période après-guerre à une période de paix a exigé que l’on passe sous silence des pratiques violentes qui assument de nouvelles caractéristiques. A travers d’une approche privilégiant l’analyse de continuums de violence(s) par delà les scénarii considérés comme guerre officielle, et en prenant pour base les contextes angolais, guinéen et mozambicains, nous prétendons démontrer la proximité entre zones de guerre et zones de paix, particulièrement pour ce qui a trait à l’existence d’insécurités qui ne sont pas tenues pour importantes dans le tissu de politiques mises en place après-guerre. Nous avons en particulier pour but d’analyser les formes de violences commises contre les femmes dans ces contextes.