18 janvier 2013
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Carlos Ascenso André, « A ironia ovidiana na subversão do protocolo amoroso em Roma », Revista Crítica de Ciências Sociais, ID : 10.4000/rccs.3672
Une lecture moins attentive de l’Art d’Aimer, de Ovide, semble suggérer que le poète encadre son manuel de la science amoureuse dans les codes sociaux de son temps, qui secondarisaient la femme et n’en faisait qu’un objet du désir et du plaisir de l’homme et une espèce d’appareil reproducteur. Une lecture plus attentive laisse percevoir des conclusions bien différentes: on y reconnait à la femme le droit au plaisir, au choix (ou rejet) de son partenaire, le droit de trahir; on y défend même le plaisir mutuel et simultané comme étant l’un des objectifs de l’acte sexuel. Le présent travail prétend démontrer cette subversion au “protocole amoureux” de Rome, visible dans les Amours, et renforcé dans les Héroïdes, le premier livre de poèmes d’un auteur masculin mais dont le sujet poétique est féminin, et aussi dans Remèdes à l’amour, livre d’une fine ironie où se cache la reconnaissance du rôle primordial de la femme dans la relation entre sexes.