18 janvier 2013
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Jonatas Ferreira et al., « A experiência contemporânea da nudez », Revista Crítica de Ciências Sociais, ID : 10.4000/rccs.4055
Le texte a pour point de départ la constatation d’une rupture théorique importante dans le domaine des études ayant trait à la sociologie du corps. En effet, en contraste avec une part de la culture moderniste, l’Histoire de la sexualité, de Michel Foucault, marque une nouvelle attitude philosophique à l’égard de l’érotisme. Il y est affirmé que la pudeur, la répression de la sexualité, n’est plus la forme sous laquelle s’exerce un contrôle sur les corps; l’érotisme lui-même fut confisqué par les stratégies biopolitiques de notre temps. Toutefois, avec la psychanalyse et le surréalisme, nous nous sommes habitués à penser l’érotisme comme une échappatoire aux cages de fer de la modernité. Foucault avait-il raison ? À en juger par la réflexion sur la pudeur que nous propose Derrida dans L’animal que donc je suis, non. La pudeur serait une expérience ontologique de liminalité et de différence semblable à ce que Freud théorisa comme Unheimlichkeit. Dès lors, elle serait humainement incontournable. Dans cet essai, nous assumerons cette ligne d’argumentation pour chercher à savoir: certaines expériences contemporaines d’interventions technologiques sur le corps (chirurgies plastiques esthétiques, usage de stimulants sexuels) traduisent une nouvelle façon de vivre la pudeur?