18 janvier 2013
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Susana Lobo, « Sun, Sand, Sea & Bikini. Arquitectura e turismo: Portugal anos 60 », Revista Crítica de Ciências Sociais, ID : 10.4000/rccs.4170
“Années de Rupture”, la décennie de 1960 marque, au Portugal, un point de virage important dans la transition vers la démocratie. La “défaite” de Humberto Delgado aux élections présidentielles de 1958, l’éclatement de la Guerre Coloniale, l’exode rural croissant et l’émigration économique et politique, les luttes estudiantines, le Marcelismo [Marcelo Caetano, Président du Conseil ayant succédé à Oliveira Salazar de 1968 à 1974] et l’ouverture à l’investissement externe, tout autant que la généralisation d’importants acquis sociaux, comme le droit au congés payés, sont le témoin de profondes transformations de la société portugaise ayant d’inévitables répercussions sur l’organisation du territoire. En plus de la suburbanisation des principaux centres populationnels du pays, l’arrivée d’un tourisme de masses sera le moteur principal de ce nouvel ordre spatial et on assistera à des essais de nouveaux modèles urbanistiques et architecturaux qui bouleverseront le panorama disciplinaire national. C’est sur l’impact du phénomène touristique dans l’activité des architectes portugais et, conséquemment, dans leur relation avec la société et les mécanismes de production capitaliste des années soixante que le présent article se propose de se pencher, dans le but de relancer le débat, jusqu’à présent ajourné, sur les implications physiques et culturelles du loisir dans la colonisation du paysage.