15 juin 2022
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Ferrucci Bega Mariana et al., « La protection du lanceur d’alerte au Brésil », Revue de droit comparé du travail et de la sécurité sociale, ID : 10.4000/rdctss.3569
Cet article analyse les normes et jurisprudences brésiliennes qui font référence au lanceur d’alerte dans le cadre des relations de travail. Historiquement, la référence au lanceur d’alerte s’est développée sous l’influence du droit américain, avec le False Claims Act de 1863 et le Sarbanes-Oxley Act de 2002. Toutefois, cette question a pris une nouvelle dimension suite à plusieurs scandales de corruption survenus autour de l’année 2014, qui ont secoué le pays et révélé des collusions illégales entre une partie de la classe politique, des fonctionnaires et des grandes entreprises privées, brésiliennes ou étrangères. Plusieurs de ces affaires de corruption ont été révélées grâce à la mobilisation active de lanceurs d’alerte salariés au sein des entreprises concernées. Néanmoins, à l’exception de quelques projets de loi limités, le Brésil n’a pas encore de législation claire et uniforme sur cette question. Ceci s’avère problématique et oblige les spécialistes du droit à s’appuyer sur différentes lois, mesures et jurisprudences nationales, ainsi qu’à interpréter un certain nombre de conventions internationales signées par le pays. Après l’adoption de la directive n°2019/1987 de l’Union européenne, les juristes brésiliens ont tourné leurs regards vers l’Europe pour clarifier et initier la mise en œuvre d’un cadre juridique uniforme, stable et efficace, aussi bien dans les services publics que dans le secteur privé.