La Fête des Fous dans l’Encyclopédie

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4 août 2007

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Renee Relange, « La Fête des Fous dans l’Encyclopédie », Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, ID : 10.4000/rde.1261


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Dans l’Encyclopédie, le chevalier de Jaucourt étudie la Fête des fous qui fut durablement l’objet de condamnations ecclésiastiques. S’appuyant sur elles, en particulier sur les documents des XIVe et XVe siècles, l’auteur part d’une analogie avec les Saturnales romaines souvent évoquées par les censeurs du Moyen Age eux-mêmes. Il démontre conjointement les prolongements par l’Église des superstitions qu’elle dénonce, les divisions de ses représentants entre eux à ce propos, la faiblesse de leur capacité disciplinaire, leur ambition infondée à dicter leur conduite aux hommes au prétexte d’une capacité à définir seuls le dogme alors même que toute l’histoire de leurs rites et pratiques témoigne de leurs « emprunts » aux fêtes et cultes antiques. Dans ces conditions, bien loin d’être l’immuable et infaillible Verbe auquel il faut se soumettre, l’Église ne serait qu’une institution historiquement construite par les hommes, propre à véhiculer à travers les siècles les plus anciennes superstitions et peut-être une superstition elle-même. Pour construire un champ public d’expression libre, Jaucourt construit l’Histoire et la référence aux Anciens en une machine de guerre contre l’expression de l’autorité incarnée par l’Église et le Monarque.

The Feast of Fools in the EncyclopédieJaucourt studies in the Encyclopédie the Feast of Fools, which was the perpetual object of ecclesiastical condemnation. Using these, and in paýticular documents from the 14th and l5th Centuries, the author begins with an analogy with the Roman saturnalia which were often mentioned by the Mediæval censors. At the same time he shows how the Church prolongs the very superstitions which it denounces and how its representatives are divided amongst themselves on this subject. He also emphasizes the feebleness of its capacity to discipline, its unfounded pretension to dictate men’s behaviour based on its sole ability to define dogma, despite the fact that the whole history of its rites and practices proves its “ borrowings ” from ancient feasts and religions. Thus, far from being an unchanging and infallible Word to which all must submit, the Church is merely an institution which has historically been built by humans and which transmits through the centuries the most anciens superstitions and it is perhaps itself a superstition. Thus, in order to construct a public arena for free expression, Jaucourt sets up History and the reference to the Ancients as a war machine directod against the authority embodied by the Church and the Monarch.

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