Le Plan d’une Université : une ouverture à demi-mot

Fiche du document

Date

19 avril 2013

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0769-0886

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1955-2416

Organisation

OpenEdition

Licences

All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess


Sujets proches Fr

Université Faculté

Citer ce document

Michèle Chabanon, « Le Plan d’une Université : une ouverture à demi-mot », Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, ID : 10.4000/rde.165


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Dans une lettre à Grimm de 1776, Diderot recommande à ses lecteurs, et en particulier à Catherine II, d’entendre son « Plan d’une Université pour le gouvernement de Russie », à « demi-mot », comme si l’ambition et le but de ce texte de commande ne pouvaient se réduire à son objet déclaré : l’organisation de l’Université russe. C’est cette ambiguïté, renforcée par le « J’obéis donc » des premières pages du texte, que cet article analyse, en proposant une relecture de la préface du Plan. Au-delà de l’hymne à l’instruction et à la dynamique historique du savoir, que l’on a généralement retenu, l’espace théorique des « vérités » philosophiques, anthropologiques, politiques, dans lequel se développe le texte de Diderot, souligne le lien fort qui unit un système d’instruction généralisée à la législation politique qui l’organise et en assure l’efficacité. Élément constitutif d’une « science des mœurs », dont l’élaboration renvoie aux autres écrits russes, à l’Histoire des deux Indes, ou à la Réfutation d’Helvétius, l’instruction apparaît non seulement comme une condition d’accès à la civilisation, mais aussi comme un marqueur symbolique de la moralité individuelle et collective.

The Plan d’une Université: opening hintsIn a letter to Grimm in 1776, Diderot advised his readers, and in particular Catherine II, to read between the lines of his Plan d’une Université pour le gouvernement de Russie, as if this commissioned work could not be reduced to its avowed aim of organising the Russian university system. This article analyses this ambiguity by studying the work’s Preface. In addition to being a hymn to education and to the progress of learning, the work develops philosophical, anthropological and political ‘truths’, emphasizing the link between a general system of education and the political legislation which organises it and ensures its efficiency. Education, an essential element of a ‘science of morals’, also elaborated in his other Russian works and in the Histoire des deux Indes or the Réfutation d’Helvetius,appears as both a precondition for civilisation and the symbol of individual and collective morality.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en