16 novembre 2014
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Valérie Neveu, « Classer les livres selon le Système figuré des connaissances humaines », Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, ID : 10.4000/rde.5166
La première partie de cet article (n° 48) a retracé les tentatives faites, entre les années 1760 et 1780, pour construire des systèmes bibliographiques à trois divisions (Mémoire, Raison, Imagination) fondés sur le « Système figuré des connaissances humaines ». Une seconde phase, que nous étudierons dans cette seconde partie, s’étend de la Révolution à l’Empire. On y assiste à l’affirmation du baconisme classificatoire en France, mouvement d’abord spontané illustré par le catalogue de la vente Mirabeau (1791), puis bénéficiant d’un bref soutien officiel sous le Directoire, avec la tentative du ministre de l’Intérieur François de Neufchâteau de faire du baconisme le nouveau système bibliographique des écoles centrales (1798). Cet essai ne sera tenté que par une poignée de bibliothécaires. La dernière production baconienne issue du ministère de l’Intérieur date de 1812, sous une forme abâtardie, combinant théologie et tripartition encyclopédiste. L’État renonce ensuite à défendre un système qui n’a jamais reçu l’adhésion des bibliographes, et la classification des libraires de Paris reprend dans les bibliothèques la position hégémonique qui sera la sienne jusqu’à la fin du xixe siècle.