7 décembre 2016
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Marco Menin, « Les larmes de Suzanne », Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, ID : 10.4000/rde.5381
Le roman La Religieuse représente un moment crucial de la réflexion philosophique de Diderot sur la sensibilité. La construction narrative de La Religieuse, en particulier la contradiction apparente entre le personnage de Suzanne et la Suzanne narratrice, peut être considérée comme une application romanesque consciente de la doctrine de la sensibilité formulée par les auteurs de l’École de Montpellier. Selon les vitalistes, l’aspect actif de la sensibilité doit être examiné à partir de sa manifestation pathologique qui, sur-stimulant l’organisation physique, rend plus évidente la résonnance morale. Ce lien étroit entre l’aspect physico-pathologique et l’aspect moral de la sensibilité se retrouve dans la représentation des larmes, lesquelles sont la manifestation privilégiée du lien mystérieux entre le corps et l’âme.