17 juin 2006
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Young-Mock Lee, « Diderot et la lutte parlementaire au temps de l’Encyclopédie », Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, ID : 10.4000/rde.64
On a pu rapprocher le nom de Diderot, auteur de l’article AUTORITÉ POLITIQUE de l’Encyclopédie (1751), et celui de Le Paige, principal animateur et idéologue de la résistance parlementaire (et) janséniste aux jésuites et au pouvoir royal. En effet, la modération inaccoutumée des Nouvelles ecclésiastiques, la feuille clandestine du mouvement, envers Diderot, chef du parti « encyclopédique ». pourrait être éclairée par l’attitude du philosophe qui, alors du côté des partisans de l’absolutisme, n’en est pas moins le défenseur décidé (mais nécessairement prudent) des droits de « remontrance » et de critique, sinon du contrôle politique du Parlement. L’étude détaillée des positions du parti janséniste (le « figurisme », les thèses de Le Gros), et des références de l’article de Diderot (notamment le modèle fourni par Henri IV et les Mémoires de Sully), montre des sources communes (Duguet) et des choix politiques proches qui, par-delà des différences doctrinales considérables et des oppositions frontales, peuvent expliquer de manifestes ménagements réciproques.