10 janvier 2022
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0769-0886
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1955-2416
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/embargoedAccess
Stéphane Pujol, « « Son Spinoza qu’il savait par cœur » ? À propos d’une image pseudo-spinoziste chez Diderot », Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, ID : 10.4000/rde.6997
L’image du chien qui mord la pierre qu’on lui a jetée apparaît à plusieurs reprises dans l’œuvre Diderot, et à chaque fois, comme l’a bien montré Gianluigi Goggi, « en contexte spinoziste. Le problème qui va nous intéresser ici est autant celui des raisons pour lesquelles Diderot associe cette image à Spinoza que celui de ses modes d’élaboration. Cette image existe-t-elle effectivement chez l’auteur de l’Éthique ? À défaut, de quelle façon Diderot la mobilise-t-il et au prix de quels ajustements ? Pour répondre à ces questions, nous essaierons de montrer que cette assignation spinoziste n’est que le dernier avatar d’une longue histoire. L’image du chien qui mord la pierre traverse en effet la littérature de fiction comme la littérature philosophique et elle se prête à de multiples emplois depuis Platon jusqu’au baron d’Holbach, en passant par Ovide, Plutarque, L’Arioste, Le Tasse, Grotius et Rousseau.