18 mai 2020
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Mohammed Mouaqit, « De la réformabilité des normes islamiques au Maroc. La question de l’héritage », Revue du droit des religions, ID : 10.4000/rdr.1142
Le dispositif normatif régissant l’héritage dans les pays musulmans est-il réformable ? La question met en jeu la normativité religieuse/fiqhiste dans un cadre juridique positiviste. La norme religieuse/fiqhiste, sécularisée dans sa forme (positivisation) est sécularisable dans son contenu par la réforme. Au Maroc, la réformabilité de l’héritage est favorisée par les pratiques sociales de contournement de la norme qui reflètent une tendance à la non-discrimination entre héritiers. Ces pratiques fragilisent socialement, mais non dogmatiquement, la norme. La pensée fiqhiste qui privilégie la finalité de la norme contre sa littéralité tente d’atténuer cette dogmaticité. En définitive, la réformabilité de l’héritage met en cause la capacité du politique à traduire sa « logique » de primauté sur le religieux.