21 novembre 2023
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2493-8637
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2534-7462
https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Claus Dieter Classen, « Élus, élections et religion : la perspective allemande », Revue du droit des religions, ID : 10.4000/rdr.2204
Si, en Allemagne, la neutralité religieuse de l’État est reconnue comme principe constitutionnel, les règles concrètes relatives aux élus et aux élections diffèrent largement de celles qui existent en France. L’exemple le plus évident est prévu dans la Constitution et concerne le serment que doivent prononcer le Président de la République et les membres du gouvernement : celui-ci peut contenir une confirmation religieuse – selon le libellé du texte, telle est même la règle. Cela s’explique par une conception de la neutralité qui se veut positive : cette approche accorde une grande place à la religion dans l’espace public et, de ce fait, elle permet une expression religieuse plus libre des personnes agissant pour l’État – des élus comme des agents publics tels que les professeurs.