17 février 2020
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Pierre-Henri Prélot, « La valorisation patrimoniale des édifices religieux entre affectation cultuelle exclusive et contractualisation », Revue du droit des religions, ID : 10.4000/rdr.816
La France est incontestablement l’un des pays d’Europe qui a su le mieux préserver depuis un siècle son patrimoine religieux. Paradoxalement, elle doit cette situation à son régime de séparation qui a garanti aux cultes anciennement reconnus, et en particulier à l’Église catholique, la libre disposition des édifices devenus propriété publique à la Révolution ou au xixe siècle. La prise en charge des réparations par le propriétaire et l’entretien au quotidien par les fidèles ont permis de protéger ces édifices de la transformation, de la destruction ou de la vente. Mais ce modèle est aujourd’hui en crise, parce que les financements font défaut et que la pratique religieuse décline. Il s’agit ici de réfléchir aux conditions juridiques d’une valorisation des édifices religieux susceptible d’assurer leur pérennité dans le respect de l’affectation cultuelle.