Les PME allemandes veulent une baisse des prélèvements, pas des subventions

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1 décembre 2010

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La crise commence à atteindre le Mittelstand (voir REA 83/07). Certes, pour l’instant, les carnets sont encore bien remplis, mais les entrées en commande tendent à se réduire, surtout dans le segment des équipementiers automobiles. Et même si les PME allemandes se voient de plus en plus souvent refuser leurs demandes de crédit bancaire – même par leur « banque-maison », leur éta­blissement-partenaire de longue date –, elles n’en abordent pas moins la réces­sion avec une relative confiance dans leur capacité à rebondir. C’est ce que ré­vèle la dernière enquête sur les PME effectuée par la banque KfW, publiée le 28 novembre (KfW Mittelstandspanel 2008). Car « les PME allemandes ont su mettre à profit la période de la bonne tenue des activités pour fortement gagner en compétitivité : en développant une solide stratégie d’innovation, en améliorant leur ratio de capitaux propres et en s’orientant vers l’international. Elles sont donc bien armées pour résister à la crise financière ». C’est en ces termes que Wolf­gang Kroh, membre du directoire de la KfW, résume les conclusions de l’enquête. Si dans le cadre de son programme conjoncturel, le gouvernement fédéral vient de doter la KfW d’un fonds complémentaire destiné à soutenir les PME en sup­pléant à un crédit bancaire hésitant, il s’en tient là en ce qui concerne un ‘plan d’urgence’ spécifique. Il est vrai aussi que les PME allemandes « ne réclament pas des subventions, aux­quelles elles préfèrent la baisse du taux des prélève­ments », comme l’expli­quait le 12 novembre Mario Ohoven, président de leur principale fédération, la Bun­des­verband mittel­ständische Wirt­schaft (BVMW). Elles bénéficient en effet, depuis les années 1970, d’une politique diversifiée mais constante de soutien public (Mittelstandsförderung) qui se traduit entre autres par des mesures financières, et bien plus encore par le souci des gouvernements du Bund comme des Länder de ménager un environnement favorable à leur activité. Car outre-Rhin, le Mittel­stand ne se résume pas seulement à la catégorie des en­treprises petites et moyennes, où à l’un de ces éléments structurels sur lesquels repose la compé­titivité allemande, il constitue aussi le modèle entrepreneurial par excel­lence et est, en ce sens, porteur de lien social. Les PME constituant aussi le « potentiel économique de l’UE », comme le rap­pelle la fédération française CGPME, elles ont besoin d’un traitement particu­lier destiné à libérer leur potentiel de croissance. Les dispositions du « small busi­ness act » européen en cours d’adoption révèlent, malgré leur disparité, que ce qui bride le plus ce potentiel, c’est un environnement qui ne tient pas assez compte de leur situation spécifique : cette petite taille qui limite les économies d’échelle et qui confère au facteur temps une valeur stratégique particulière. Nous avons demandé à E. Vogt, porte-parole de la fédération BVMW et rédac­teur en chef du mensuel Der Mittelstand qu’elle édite (www.bvmw.de), d’éva­luer la politique alle­mande en faveur des PME et de nous dresser le catalogue des principales re­vendications du Mittelstand à l’égard des pouvoirs publics. (IB)

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