3 mai 2011
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De Bandt Jacques et al., « Le micro-crédit en Europe », Revue d’économie industrielle, ID : 10.4000/rei.445
Le micro-crédit demeure très insuffisamment développé, alors qu’il permettrait de contribuer significativement à la solution des problèmes de nombre de personnes démunies (« exclues » du système), et par là à la réduction du chômage. C’est un véritable paradoxe. Les faits montrent pourtant que « cela marche » Dans le cas des personnes démunies, la « relation de service inversée » entre l’emprunteur et le prêteur, est caractérisée par des asymétries d’information et des risques jugés excessifs d’anti-sélection et d’aléa moral, qui se traduisent par des échecs de marché caractérisés. Partant de là, il faut examiner les diverses possibilités alternatives de viabilisation des marchés du micro-crédit : les possibilités en matières de garanties, de taux d’intérêt, de sélection, de suivi des emprunteurs paraissent limitées, sauf à recourir à des subventions ou des lignes de crédit privilégiées. Si on veut aller plus loin et atteindre potentiellement toutes les personnes démunies qui sont des créateurs potentiels, il faut que celles-ci en acquièrent la capacité, moyennant les formations et accompagnements nécessaires. En conclusion, l’accent est mis sur la distinction nécessaire entre l’organisation efficace des marchés de micro-crédit et la formation et l’accompagnement, qui correspondent à un service public d’insertion.