1 décembre 2011
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Yann Guy, « D’une crise à l’autre », Revue d’économie industrielle, ID : 10.4000/rei.5016
Les stratégies des grandes entreprises françaises cotées sont prises depuis deux décennies dans un cycle financier déflationniste. La variation des cours sur les marchés financiers s’accompagne de fluctuations de l’investissement productif, qui peuvent être expliquées à partir de la notion de fragilisation endogène des bilans de Minsky. Un échantillon de 215 groupes non financiers est créé afin d’étudier leurs comptes de résultat, bilans et tableaux de flux de trésorerie. L’article se propose alors de montrer que la contrainte inhérente à la primauté donnée à la valeur actionnariale, et qui pèse sur les stratégies des groupes, doit enrichir la notion de fragilisation endogène des bilans. En introduisant le principe du risque de système, on aboutit à la définition d’un certain nombre d’enchaînements communs dans le comportement des grandes entreprises au cours des deux dernières crises financières occidentales.