30 novembre 2021
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Assaf Dahdah, « The Familiar Tune of Refugee, Migrant, and Displaced Worker Exploitation in the Lebanese Labour Market », Revue européenne des migrations internationales, ID : 10.4000/remi.18275
Le marché du travail libanais est structurellement organisé autour de l’exploitation des travailleurs étrangers ; une exploitation encadrée par l’État qui maintient les réfugiés palestiniens, les déplacés syriens et les migrants africains et asiatiques dans une précarité statutaire garante de leur immobilité au bas de la hiérarchie socio-professionnelle. Si les contextes nord-américains ou européens donnent à penser que la mobilité ascendante est rendue possible par la construction de niches et de réseaux — en lien avec l’historicité de la migration dans une dynamique de passage de relais entre anciens et nouveaux arrivés — le cas libanais souligne l’importance du contexte politique et institutionnel qui n’autorise ce mouvement qu’à la marge et de façon informelle. En miroir de la théorie du jeu de chaises musicales popularisée par Waldinger (1994), cet article met en lumière l’un de ces manques à travers une situation économique et politique caractérisée par des crises successives.